2025 : une reprise confirmée de l’immobilier et une légère hausse des prix
L’année 2025 s’annonce comme une étape clé pour le marché immobilier en France. Après une période marquée par des tensions sur les taux d’intérêt et une baisse générale des prix, la reprise est bel et bien amorcée. Cette dynamique encourage le retour des acheteurs, ce qui pourrait changer la donne pour les vendeurs et les investisseurs.
Mais à quoi s’attendre concrètement ? Est-ce réellement le moment idéal pour vendre ou acheter un bien immobilier ? Les prix vont-ils connaître une augmentation significative ? Et quelles sont les prévisions concernant le volume des transactions cette année ?
Des facteurs prometteurs pour 2025
Depuis un an, on observe une baisse progressive des taux d’intérêt, passant de 4,30 % à environ 3 %. Parallèlement, les banques ont assoupli leurs conditions d’octroi de crédit, notamment en ce qui concerne l’apport personnel. Aujourd’hui, elles cherchent activement à attirer de nouveaux clients, en réexaminant les dossiers et en se tournant vers les jeunes ménages, auparavant écartés des financements.
Du côté des prix immobiliers, un repli significatif de 4,3 % en moyenne sur les 12 derniers mois a redonné un souffle au pouvoir d’achat immobilier. À cela s’ajoutent des hausses de salaires notables (en moyenne 8 % sur l’année dernière, selon une étude du cabinet Deloitte).
Avec ces facteurs combinés, on peut anticiper :
- Une augmentation du nombre d’acheteurs sur le marché ;
- Des acheteurs mieux dotés financièrement.
Vers une hausse des prix immobiliers en 2025 ?
Une reprise des prix semble inévitable, un phénomène logique compte tenu du retour des acheteurs, notamment des primo-accédants. Cependant, les acheteurs restent prudents et privilégient des biens offrant le meilleur rapport qualité-prix, notamment en intégrant le coût des travaux ou des mises aux normes énergétiques.
Les vendeurs devront donc être vigilants dans la fixation des prix, en évitant toute surcote et en prenant en compte des critères tels que la performance énergétique (notamment pour les logements classés G au DPE).
Combien de ventes peut-on attendre en 2025 ?
En 2025, le marché devrait se stabiliser autour de 800 000 à 850 000 transactions, contre un peu moins de 800 000 en 2024. Cette normalisation s’inscrit dans la moyenne historique des 20 dernières années (environ 850 000 ventes annuelles).
Des régions en reprise inégale
Le redémarrage du marché n’est pas uniforme à travers le territoire. Certaines régions, comme Paris et l’Île-de-France, semblent à la traîne. En revanche, d’autres territoires montrent des signes de reprise plus marqués. Cette disparité régionale devrait se confirmer au fil des mois, en fonction des dynamiques locales et des spécificités de chaque marché.
Les passoires énergétiques : un enjeu pour 2025
Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G au DPE ne peuvent plus être loués sans travaux de rénovation énergétique. Cela représente plus de 600 000 biens potentiellement exclus du parc locatif.
Ces biens, essentiels pour le marché de la location, suscitent de nombreuses interrogations. Les propriétaires hésitent souvent entre réaliser des travaux coûteux ou vendre leurs biens avec une décote. Cette situation pourrait avoir un impact significatif sur l’offre et la demande dans certaines zones tendues.
Un contexte politique à surveiller
L’instabilité politique de ces derniers mois a suscité des inquiétudes chez certains acteurs du marché immobilier. Pourtant, ces événements n’ont pas freiné la dynamique de baisse des taux d’intérêt, qui reste un levier favorable pour le secteur.
Des mesures comme l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) ou une refonte des dispositifs de défiscalisation pourraient également renforcer cette reprise si elles sont mises en œuvre par le gouvernement.